Chute du dollar, le développement économique américain à la croisée des chemins, atterrissage en douceur ou brutal ?
Le graphique de la semaine
Le graphique montre l'indice du dollar (DXY, bleu foncé) et l'indice des directeurs d'achat aux États-Unis (bleu clair). La ligne de l'indice du dollar est décalée de 6 mois vers la droite.
Le graphique montre la forte corrélation entre le dollar et les performances de l'économie.
Pourquoi c'est important
La semaine dernière, le dollar a chuté de façon spectaculaire par rapport à l'euro. De nombreux investisseurs se demandent s'ils doivent couvrir leur exposition au dollar. Le graphique ci-dessus montre pourquoi cela n'a généralement pas de sens. Un dollar faible stimule l'économie américaine. Une baisse du dollar est suivie d'un développement plus dynamique de l'économie. La baisse du dollar rend les produits fabriqués aux États-Unis moins chers et plus compétitifs. La perte des investisseurs dans la devise est généralement absorbée par l'amélioration de l'activité des entreprises dans les six mois qui suivent.
Le développement économique des États-Unis à la croisée des chemins
Le graphique montre l'évolution de la masse monétaire (en rouge) et l'évolution de l'indice boursier général des États-Unis, le S&P 500, depuis mars 2020. Environ un tiers de l'argent fourni par les banques centrales est généralement injecté sur le marché boursier. Lorsque la masse monétaire est réduite, l'argent sort généralement aussi du marché boursier, ce qui entraîne une baisse des prix.
Au cours de l'année, cependant, cette relation n'a aucun effet. Alors que la masse monétaire diminue, les valeurs technologiques, en particulier, atteignent des sommets inimaginables.
Le graphique présente deux enquêtes. L'une auprès des investisseurs privés (AAII, American Association of Individual Investors) et l'autre auprès des grands investisseurs institutionnels (FMS, Fund Manager Survey).
En règle générale, les deux groupes d'investisseurs évoluent à peu près de la même manière. Toutefois, une divergence sans précédent se fait jour à l'heure actuelle. Pour les raisons susmentionnées de la diminution des liquidités des banques centrales, les investisseurs institutionnels sont inquiets et ont massivement réduit leurs risques. La situation est totalement différente pour les investisseurs privés. Rien ne les arrête. Ils recourent même à des prêts pour acheter toutes les actions liées à l'intelligence artificielle.
Qui a raison aujourd'hui ? Les investisseurs privés ou les investisseurs institutionnels ?
Jetons un coup d'œil sur le passé. Ce serait plus ou moins la première fois que les investisseurs privés auraient raison.
Mais le graphique montre également qu'il est payant à long terme de commencer à investir lorsque les investisseurs institutionnels sont très négatifs.
Le graphique montre l'évolution différente des actions cycliques et non cycliques aux États-Unis et en Europe.
Les actions cycliques sont des actions dont les bénéfices et les prix évoluent normalement en fonction du cycle économique. Il s'agit, par exemple, d'actions des secteurs de l'automobile, de la chimie ou de la construction mécanique.
Les entreprises non cycliques sont celles dont les ventes et les bénéfices sont stables, indépendamment de facteurs externes tels que les tendances économiques. Il s'agit notamment d'entreprises des secteurs de l'alimentation, des biens de consommation ou de l'assurance.
Dans le graphique ci-dessus, des valeurs plus élevées signifient un meilleur rendement pour les actions cycliques par rapport aux actions non cycliques.
Ce qui est particulièrement intéressant ici, c'est la grande divergence entre l'Europe et les États-Unis. Les valeurs cycliques américaines, en particulier, semblent être évaluées très favorablement par rapport à l'Europe.
Atterrissage en douceur ou en force ?
Les banques centrales du monde entier ont tenté de lutter contre l'inflation en augmentant les taux d'intérêt. Cependant, en augmentant les taux d'intérêt, elles ralentissent délibérément le développement économique. Il faut généralement 6 à 12 mois pour qu'une hausse des taux d'intérêt produise ses effets. Il est donc difficile pour les banques centrales de déterminer si elles ont déjà suffisamment augmenté les taux d'intérêt ou si elles doivent le faire davantage.
Si les banques centrales y parviennent, l'économie ne se refroidira que légèrement et se redressera rapidement. C'est ce qu'on appelle l'atterrissage en douceur. Mais si les banques centrales en font trop avec les hausses de taux d'intérêt et ralentissent trop l'économie, une récession s'ensuit. Il s'agit alors d'un atterrissage brutal.
Le graphique montre une enquête de Bank of America auprès de grands gestionnaires d'actifs institutionnels. La majorité d'entre eux s'attendent à un atterrissage en douceur. Cette confiance s'est accrue au cours des derniers mois. Les pessimistes qui croient à un atterrissage brutal perdent de plus en plus de terrain.
Cela s'explique principalement par la légère baisse des bénéfices des entreprises, mais aussi par la bonne tenue du marché de l'emploi.
Le graphique montre l'évolution du marché du travail américain. Il montre la variation en pourcentage des nouvelles demandes d'allocations de chômage aux États-Unis. De nombreux investisseurs s'attendaient à ce que ces demandes augmentent cette année. Or, jusqu'à présent, elles ont diminué, ce qui témoigne de la vigueur persistante de l'économie américaine. Les chiffres publiés régulièrement aux États-Unis sur les nouvelles demandes d'allocations de chômage sont donc actuellement l'un des chiffres économiques les plus importants à prendre en compte.
Le marché boursier n'est pas toujours facile à comprendre. Actuellement, des chiffres de chômage plus élevés ou un plus grand nombre de demandes d'allocations de chômage font grimper le marché boursier, bien que cela soit mauvais pour le développement économique. En effet, il deviendrait alors évident que les salaires ne continueront pas à augmenter et que l'inflation diminuera également. Les banques centrales n'auraient alors plus besoin de relever leurs taux d'intérêt.
Le graphique montre où les grands investisseurs institutionnels voient les plus grands dangers. Le risque de loin le plus important à l'heure actuelle est que les banques centrales augmentent trop fortement les taux d'intérêt, déclenchant ainsi une grave récession.
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