Le graphique de la semaine
L'Office statistique de l'Union européenne, ou Eurostat, a publié cette semaine les résultats d'une enquête régulière menée auprès des entreprises manufacturières en Europe. Près de 40 % des entreprises interrogées ont déclaré qu'elles rencontraient des problèmes de production en raison de l'indisponibilité de composants clés ou de matières premières. Ce chiffre est bien supérieur à la moyenne d'environ 10 % des 25 dernières années.
Pourquoi est-ce important ?
Lorsqu'il y a pénurie de composants ou de matières premières, les prix augmentent et l'augmentation des prix est synonyme d'inflation. Le graphique suggère que l'inflation sera plus élevée dans les mois à venir. Cette hausse est négative pour les marchés obligataires, car elle entraîne une augmentation des taux d'intérêt. Elle est également négative pour les actions, car les entreprises peuvent vendre moins de produits et/ou leurs marges diminuent, ce qui réduit leurs bénéfices.
Les mauvaises nouvelles ont été nombreuses cette semaine :
- Les six plus grandes banques de Wall Street (Goldman Sachs, Bank of America, Citigroup, Credit Suisse, Deutsche Bank et Morgan Stanley) ont envoyé une "alerte rouge" à leurs clients cette semaine. Elles s'attendent toutes à ce que les prix des actions aux États-Unis baissent de 10 à 20 % en septembre.
- Plusieurs grands courtiers, tels que Goldman Sachs, revoient à la baisse les estimations de bénéfices de nombreuses entreprises américaines.
- Outre la Réserve fédérale américaine, les banques centrales européenne et chinoise signalent désormais qu'elles envisagent de réduire leur politique monétaire ultra-loyale.
- Le paquet de mesures économiques et d'infrastructures de 3,5 milliards d'USD proposé par le président américain Joe Biden est en train de vaciller à la Chambre des représentants. M. Biden n'a pas encore recueilli les votes nécessaires.
- L'aggravation des goulets d'étranglement dans le secteur manufacturier ralentit la croissance en Europe.
Septembre est le pire mois boursier de l'histoire, ou est-ce le cas ?
Selon le site research de Fundstrat, septembre est le pire mois boursier de l'année depuis 1928. MAIS dans tous les cas où le marché boursier a progressé de plus de 13 % en milieu d'année (comme c'est le cas cette année), septembre a été un bon mois boursier.
Il est étonnant qu'après un avertissement des six plus grands courtiers américains annonçant une correction de 10 à 20 % du marché boursier américain, ce dernier n'ait perdu "que" 1 % de sa valeur cette semaine. Les ventes des clients de ces banques ont été absorbées. Il y a encore suffisamment d'acheteurs qui sont prêts à entrer dans les prix.
Investissement contrarien ou en essaim ?
Le marché boursier est en fait simple à comprendre. Si plus de gens achètent des actions que d'autres en vendent, la bourse monte, si plus de gens en vendent que d'autres en achètent, la bourse baisse. Si aujourd'hui tous les investisseurs sont positifs et que dans les journaux de boulevard il est écrit qu'il faut investir maintenant, qui achètera encore ? Tout le monde a déjà investi. Un retournement de situation est alors imminent. Si, au contraire, tout le monde est négatif et a vendu ses actions, qui devrait encore vendre ? Il suffit de quelques acheteurs pour que le marché se retourne à la hausse.
L'investissement contrarien, c'est-à-dire l'investissement à contre-courant de l'opinion générale du marché, peut donc s'avérer intéressant. Dans le cas présent, les six plus grands courtiers américains ont vendu toutes leurs positions spéculatives, ainsi que tous leurs clients. Si le marché boursier américain ne connaît qu'une légère hausse de 2 à 5 %, tous ces investisseurs reviendront en masse, de peur de manquer le rallye de Noël.
307 jours depuis la dernière correction de plus de 5% aux États-Unis
C'est actuellement le principal argument de la plupart des stratèges boursiers qui mettent en garde contre une correction du marché boursier.
Les "bears" (les investisseurs qui s'attendent à une baisse des cours de la bourse) affirment que le marché boursier est totalement surchauffé et qu'une correction s'impose. Ils ont tout à fait raison en ce qui concerne les 307 jours, mais est-ce beaucoup ou peu, et cela signifie-t-il que le marché boursier doit baisser ? Pas nécessairement.
Le graphique montre la durée de tous les mouvements du marché boursier américain depuis 1928 sans correction de plus de 5 %. Selon les normes historiques, 307 jours, c'est assurément long, mais cela pourrait être 270 jours de plus. La justification des 307 jours n'est donc pas un argument décisif.
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